mardi 20 décembre 2011

Il neige sur la fête des Lumières à Lyon ...

J'aimerais évoquer brièvement la Fête des Lumières, à Lyon, tradition depuis le XIXe siècle. Les Lyonnais, au fil des siècles, ont pris l'habitude de demander l'intercession de la Vierge pour une maladie, un blessé, etc. Ils se rendaient pour prier dans une petite église sur la colline de Fourvière. Les pèlerins ont été de plus en plus nombreux, il a fallu alors agrandir l'église et refaire le clocher en 1848. En 1852, la restauration du clocher s'est terminée et on a décidé de placer au-dessus une statue de Marie en bronze doré. La date d'inauguration de la statue devait être le 8 septembre 1852 mais suite à un violent orage, il ne fut pas possible de l'ériger. On reporta donc au 8 décembre, le jour de la fête de l'Immaculée Conception. Il y eut de nouveau des orages mais le soir, la pluie se calma, la statue put être installée et les Lyonnais mirent toute la nuit des bougies à leurs fenêtres. Tous les 8 décembre, depuis ce jour, nous mettons des lumignons à nos fenêtres.

La fête s'est ensuite progressivement étendue sur quatre jours. Outre le 8 décembre avec les lumignons, on peut voir des illuminations et des spectacles sur de nombreux bâtiments de la ville. Pour moi, certaines installations représentent vraiment des oeuvres d'art et je ne raterai cela pour rien au monde comme la Nuit Blanche à Paris.

Petit aperçu :
Jacques Rival, I love clouds, 2011
Il faut rappeler que ce sont toutes des oeuvres inédites conçues chaque année en fonction des différents lieux lyonnais. Ici, la statue de Louis XIV à cheval qui est l'emblème de la place centrale de Lyon (place Bellecour) est presque soulevée dans les airs par une multitude de ballons de baudruche. Magique!

Un petit rappel : Jacques Rival était déjà intervenu en 2007 sur la statue pour la Fête des Lumières et tous les lyonnais s'en souviennent bien.

Malheureusement, cette boule à neige n'avait tenu qu'une seule nuit à cause du vent.



Du ciel à la terre, Géraud Périole, 2011 :
Un ballet de faisceaux entre Fourvière et la passerelle du Palais de Justice pour retracer l'orage de 1852.

Key Frames, Thomas Veyssière du groupe LAPS, 2011 :
La place de la République et son bassin sont arpentés par un personnage lumineux dansant et jouant. Grâce aux lumières, on a vraiment l'impression de le voir bouger.

Le chant de la pierre, Daniel Knipper, 2011 :
Merveilleuse mise en lumière de la façade de la cathédrale Saint-Jean qui vient d'être complètement nettoyée.

A la rencontre du rayon vert, Jean-Luc Hervé, 2011 :
Beau jeu de lumières entre l'église Saint-Georges et le lycée Saint-Just au-dessus.

Transe nocturne, Marie-Jeanne Gauthé, 2011
Les chevaux de la fameuse statue de Bartholdi sur la place des Terreaux s'échappent. La conductrice du char de la Garonne, affolée, part à leur recherche tandis que le bâtiment du musée des Beaux-Arts tangue dangereusement.

Bourrasque, Paul Cocksedge, 2011 :
Des papiers qui s'envolent dans la cour de l'Hôtel de Ville : nos impôts, nos paperasses. Belle vision!

L'ambassade japonaise nous a proposé cette année un défilé de chars intitulé Les lanternes de Fukuno. Les spectateurs suivent ces pagodes lumineuses au son de tambours et de flûtes! Dépaysant et frais!

Finissons par le spectacle qui a apparemment le plus plu : Urban Flipper, Carol Martin et Thibaut Berbezier, 2011. Les spectateurs étaient invités à jouer au célèbre flipper sur la façade du théâtre des Célestins. Ludique mais à mon sens pas le plus merveilleux esthétiquement!

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