mercredi 14 décembre 2011

Le pavillon le plus consternant

Le prix du pavillon le plus consternant ( mais pas dans le bon sens) est attribué au pavillon suisse. L'artiste présenté était Thomas Hirschhorn. Je me permets de parler à la première personne et de m'exprimer en mon nom quand je fais une critique négative. En effet, ce n'est que mon opinion et Hirschhorn est par ailleurs très apprécié donc je parle ici de mon point de vue.

J'ai eu l'occasion d'entendre parler de cet artiste dans mes cours et j'ai vu une exposition de lui en plus de la biennale à la galerie Chantal Crousel et à chaque fois, je ne comprends pas. Ou plutôt pour pleinement comprendre le but de son travail, il faudrait passer une journée à lire tous les bouquins qu'il aime et à partir desquels il travaille. Ces livres s'avèrent tous être philosophiques et extrêmement compliqués donc il faudrait plus d'une journée pour les lire et les assimiler.

Parlons donc d'abord de l'exposition Equality float qui se déroulait de septembre à novembre à la galerie Chantal Crousel ( et je vous mets même une photo de l'installation) :



L'exposition se présente comme cela. C'est un char de carnaval sur lequel Hirschhorn a entassé à peu près tout ce qu'il pouvait. Il faut tourner autour et essayer péniblement de lire tout ce qu'il a écrit sur des cartons, des banderoles. Le spectateur lit sur la fiche explicative donnée par la galerie que le char est une allégorie de la communauté qui souligne à la fois ses maux et leurs remèdes, d'où la multitude de pilules jaunes et bleues, ah... C'est une réflexion sur les notions d'égalité et d'inégalité. On nous dit que l'oeuvre "opère l'interaction de contraires, d'essais politiques et d'essais philosophiques (Spinoza, Deleuze, Bataille)". Maintenant, à nous de nous dépatouiller avec ça et d'essayer de faire le rapprochement entre les extraits et les bouts de phrases présentés par Hirschhorn sur le char. On nous dit aussi que le travail de l'artiste est couplé avec le texte du philosophe allemand Marcus Steinweg avec qui Hirschhorn a travaillé depuis dix ans. Mais heureusement, pendant la durée de l'exposition, une bibliothèque proposera au spectateur une bibliographie du travail de l'artiste, des dessins préparatoires et des notes méthodologiques. Chouette! On est rassurés! Nous aurons à nous dépatouiller avec encore plus de textes, de notes et de dessins incompréhensibles. 
Je ne doute pas que le propos de l'artiste engagé soit intéressant mais encore faudrait-il qu'on puisse y avoir accès par des documents intelligibles!

Le pavillon suisse de la biennale intitulé Crystal of resistance :




Le pavillon est rempli du sol au plafond d'un fouillis de choses, fouillis caractéristique des oeuvres d'Hirschhorn mais ne jugeons pas sur l'apparence, je m'intéresse au texte qu'il a fourni pour l'exposition. Le but de son travail est de donner forme au monde aujourd'hui. Il a pris pour cela le motif du cristal car il aime cette image. "L'art - parce que c'est de l'art - est résistance". Ensuite, l'artiste explique les quatre parties de ce qu'il appelle le champ de forme et de force : amour, philosophie, politique et esthétique. Ce sont les quatre catégories qu'Hirschhorn utilise dans son travail.

Finalement, on retient de ce pavillon beaucoup de désordre, beaucoup d'idées mais conne toujours présentées dans tous les sens ce qui fait que l'on n'en retient aucune.





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