mercredi 1 février 2012

Les ovnis de la biennale!

Diego Bianchi, artiste argentin, présente The Ultimate Realities (réalisée en 2011) au deuxième étage du Musée d'Art contemporain. Nous sommes invités à entrer dans une salle envahie par des mannequins coupés en deux associés à des troncs d'arbres, des rouleaux de papier toilette qui côtoient des habits égarés. C'est un fouillis de choses sans nom, une forêt d'oeuvres dans l'oeuvre. L'artiste écrit un texte sur son travail, compliqué et qui ne m'a pas vraiment éclairé. Mais finalement, peu importe. Il faut se laisser porter dans ce dédale, ce labyrinthe d'objets que l'on doit contourner ou enjamber. C'est une atmosphère qui est créée là et c'est fascinant!




Judi Werthein, artiste argentine qui vit aujourd'hui aux Etats-Unis, présente une oeuvre tendre et touchante. Intitulée Cosa (chose), cette oeuvre est toujours à moitié cachée. Au deuxième étage du musée, elle ne laisse apparaître que deux pattes et un bout du corps. On devine un animal, un éléphant? On ne saura jamais. Les instructions de l'artiste sont claires : "Cosa est arrivée à Lyon après un voyage à travers le monde débuté en août 2009, avec des étapes à Stockholm, Banja Luka, Miami, Madrid, Mexico, Cologne et New York. Dans chacune des expositions, Cosa habite un espace en creux et ne se montre jamais complètement. L'oeuvre a été intentionnellement fabriquée en Chine ; la commande passée au téléphone était assortie d'une instruction très simple : que son poids ne dépasse pas celui du forfait maximum de FedEx."

Voilà quelques bouts de la bête et il semblerait en effet que ce soit...un éléphant!

Ici exposé à Madrid.

Le troisième ovni de la biennale s'intitule La Bruja 1 ( la sorcière). Cildo Meireles a conçu pour la première fois cette oeuvre à la biennale de São Paulo en 1981. Pour la biennale de Lyon, il investit tout le troisième  étage du musée avec 3000 kilomètres de fil noir attachés à un balai posé dans un coin. L'artiste en parle ainsi : "Le balai est ambigu : il peut être vu comme le début, la source d'une énorme expansion, ou peut-être le point final où tout se contracte et se compresse. Il y a aussi un paradoxe dans le fait qu'au lieu de nettoyer, le balai provoque un désordre chaotique."



La dernière oeuvre de cette biennale qui est marquante reste quand même Marienbad de Jorge Macchi. C'est une installation spécifique créée spécialement pour l'arrière-cour de l'usine de textile de Vaulx-en-Velin. Un jardin à la française reconstitué se retrouve au milieu de la zone industrielle de cette banlieue de Lyon et c'est extrêmement surprenant. Ce décor rappelle évidemment le célèbre jardin du film L'année dernière à Marienbad  d'Alain Resnais qui date de 1961. Juste magique!






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